mardi 20 septembre 2016

Droit au sommeil

Ce droit élémentaire est parfois bafoué.

Les rues de Graslin est partenaire du réseau Vivre la ville, qui vient de publier un petit dépliant qui défini ce droit. Il est accessible Ici

De même, après la réunion de fin mai, du réseau Européen, vous pouvez lire le manifeste "Hyper- alcoolisation, bruit, dérégulation sociale : les centres historiques de nos villes sont-ils encore habitables ?"
Vous pouvez le télécharger à ce lien.


lundi 30 mai 2016

Réunion publique du Réseau "Vivre la Ville!" le 31 mai

Regroupées au sein du Réseau « Vivre la Ville ! », des associations d’habitants de nombreuses villes d’Europe organisent une réunion publique le 31 mai 2016 de 18h30 à 21h30, salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan à Paris 2ème.

Leur but : développer une coordination afin que la vie nocturne des quartiers prétendus « festifs » respecte les droits fondamentaux des personnes ainsi que le patrimoine des sites qu’elle investit.
Les dérives de la vie nocturne sont certes un fait notoire ; elles ne sont pas pour autant une fatalité. Le Réseau « Vivre la Ville ! » a des propositions pragmatiques et économiquement pérennes pour endiguer ces graves phénomènes de dérégulation sociale : propositions mûrement réfléchies, issues des expériences croisées, des analyses et de l’expertise des associations qui le constituent.
Les élus politiques en charge de nombreuses grandes villes européennes ont installé un climat de compétition internationale de la vie nocturne. C’est pourquoi l’action du Réseau « Vivre la Ville ! » est à la fois d’ordre national et transnational.

La situation atteint un point critique. Un nombre toujours croissant de quartiers sont affectés par de nombreuses dérives : propagation de l’alcoolisme et de la drogue, en particulier chez les jeunes et les très jeunes ; dommages en termes de Santé publique pour les résident situés au voisinage des lieux et établissements de consommation ; dégradation de l’environnement et des villes, et notamment destruction du patrimoine des cœurs historiques des centres villes. Le coût socio-économique à court et moyen termes est insupportable.

L’application des règles de droit qui devraient permettre de protéger contre ces dérives n’est plus garantie aux citoyens par la puissance publique. Le Réseau « Vivre la Ville ! » alerte solennellement sur le risque avéré et déjà en marche d’une évolution régressive du cadre légal lui-même.

Le lobbying des vendeurs d’alcools et des promoteurs de la « fête à tout prix » a désormais pénétré le cadre institutionnel lui-même. Par exemple une prétendue régulation des nuisances serait déléguée à des acteurs privés dans les quartiers (mimes et autres Pierrots de la nuit aussi inefficaces que coûteux) ; des subventions sont accordées par les élus de grandes villes à des associations qui, sous prétexte d’alibis culturel, incitent de fait à la consommation d’alcool.

De la part des élus et des pouvoirs publics, ne rien faire est coupable. C'est toute une génération de jeunes qui est en partie sacrifiée sur l'autel de lobbyings bien connus. Sur fond de crise économique persistante, il est facile d'exploiter détresse, renoncement et pessimisme ambiant, tout en préservant et même en développant des profits juteux. De surcroît, la posture de consensus mou des autorités publiques nationales et européennes est en contradiction manifeste avec leurs déclarations sur le développement durable. Cette attitude irresponsable, profondément choquante, est de plus en plus perçue et vécue par les populations concernées comme un déni, une régression et un abandon.
Le réseau « Vivre la Ville ! » entreprendra des actions visant une même finalité : selon leurs compétences respectives, les Etats membres et les institutions de l’Union européenne doivent agir dans le sens d’un intérêt général bien compris, avec une détermination et une efficacité réelles.

mercredi 25 novembre 2015

Le Réseau "Vivre la Ville!" reçu par la Direction Centrale de la Sécurité Publique

Quatre membres du Réseau "Vivre la Ville!" représentant des associations de Nantes, Paris et
Strasbourg ont rencontré le 19 novembre le Directeur Central de la Sécurité Publique au ministère de
l'Intérieur.
Ce rendez-vous, pris de longue date, a été maintenu malgré les attaques tragiques que le pays a subies.
Nous en remercions nos interlocuteurs.

Les enseignements principaux de cette réunion :
Nous avons été invités à nous tourner :

- vers nos interlocuteurs locaux et particulièrement les mairies, par le biais de pétitions notamment, car elles ont sur l'ensemble du territoire des pouvoirs de police. De plus elles sont préoccupées de satisfaire leurs électeurs. Les maires ne sont pas soumis à une autorité nationale et leur action ne peut finalement être contrainte que par le biais d'actions en justice mettant en cause leur responsabilité.

- vers nos commissariats, car la police nationale a aussi des pouvoirs pour constater les mêmes infractions.

Nous avons exposé la démonstration de la gravité des enjeux et insisté sur le fait que tous les obstacles opposés à nos appels à la police (découragement, crainte des représailles, indisponibilité ou accueil dissuasif des standards à nos plaintes), faisaient que les statistiques ne reflètent qu'une image très pâle de la réalité des nuisances nocturnes.

Si nous en sommes venus à solliciter le Ministère de l'Intérieur, c'est que, localement, nous nous heurtons à des murs et au mieux sommes manipulés par des pseudo processus de concertations et médiation, et que nous pensons qu'un cadrage des pratiques locales s’impose. Nous avons insisté sur le problème posé par le fait qu'il n'y ait pas de ministère qui puisse exercer une autorité sur les maires, bien que les préfectures aient le pouvoir de se substituer à un maire défaillant pour assurer sa mission.

Ce point reste à vérifier car la situation est variable selon les parties du territoire national (Droit local Alsace-Moselle), dès lors qu’il s'agit de protéger non pas l'ordre public stricto sensu, mais la tranquillité publique. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de lien entre les deux, car le trouble à la
tranquillité qui se banalise rend propice des faits d’atteinte à l’ordre public tels que des agressions contre les personnes, les détériorations de biens, les trafics de stupéfiants…

Nous avons parlé des arrêtés anti-alcool en mentionnant la situation particulière des lieux où il n'y a pas d'établissements et où des nuisances existent par le fait de groupes de personnes consommant de l'alcool en lieu ouvert. Nous avons argumenté que l'ampleur du problème en faisait une véritable
nouvelle mission pour laquelle les forces de police doivent mobiliser des moyens.


Nous avons avancé deux propositions :

- l'instauration d'un permis à points, sur le modèle de Genève, qui permettrait une riposte graduée face aux manquements à la loi ou à la réglementation, allant de diverses contraintes d'activité (fermeture moins tardive, suppression provisoire de terrasse) jusqu'à la fermeture administrative, seul gage d'efficacité étant donné les effets très aléatoires et limités des actions en justice que nous avons pu ici ou là mener.

- la création d'un "guichet unique" qui permettrait de rassembler les infractions relatives à un même établissement et de guider la victime dans ces démarches et dans ses possibilités de recours.

Nos propositions ont bien été notées et considérées comme intéressantes.

La réunion s'est terminée, de la part de notre interlocuteur par une remarque insistant sur le fait que le phénomène de l'alcoolisation fait l'objet de préoccupations au ministère et que des actions se mettent en place dans certaines villes. Le Réseau "Vivre la Ville !" est sorti de la réunion renforcé dans
son intention de persévérer dans son action de représentation de la société civile;

Notre interlocuteur nous a cité un exemple encourageant : celui des apéritifs Facebook dont la pratique a pu être enrayée grâce au travail de fond du ministère de l'Intérieur auquel des associations telles que les nôtres ont contribué.

vendredi 2 octobre 2015

Les dangers du tourisme festif

Notre bonne mairie de Nantes et ses élues, ne nous cesse de nous vanter les mérites du tourisme festif.

Nous vous mettons en ligne un article de Ouest France qui en montre les limites. Voulons nous vraiment cela pour Nantes ?


Vos nuits sont à vendre !!

L'association des rues de Graslin fait parti du réseau "vivre la ville".

Nos amis Parisiens ont rédigé deux articles sur la volonté du ministère des affaires étrangères de valoriser les nuits Parisiennes.

Mais ne nous trompons pas. Ce qui se trame à Paris, peut très bien venir sur Nantes.

Liens des articles : A Vendre, nuits Parisiennes et 22 mesures pour faire de la vie nocturne un enfer


mercredi 23 septembre 2015

Les chiffres chocs du coût social de l’alcool et du tabac

Le tabac coûte chaque année 120 milliards d’euros à la société française, l’alcool 120 milliards d’euros également, les drogues illicites 8,7 milliards d’euros. Ces montants prennent en compte le coût des vies perdues, des pertes de production ou de la qualité de vie mais aussi le montant des dépenses publiques de soins, de prévention et de répression… 
A l’inverse, ces chiffres prennent aussi en compte les recettes des taxes et les économies que représentent les retraites non versées.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire les articles du monde (article 1 et article 2) ou bien l'étude d'où sont tirés les chiffres des 120 milliards.

vendredi 26 juin 2015

Le Forum Européen pour la Sécurité Urbaine (Efus) et les riverains

Le Forum Européen pour la Sécurité Urbaine (Efus) se présente ainsi :
– un réseau européen de 250 collectivités locales de 16 pays créé en 1987 à Barcelone dont l’objectif de renforcer les politiques de prévention de la criminalité et de promouvoir le rôle de l’élu dans les politiques nationales et européennes.
– il travaille sur l’ensemble des thématiques liées à la sécurité urbaine.
– il met en avant le respect des Droits de l’Homme et la mise en œuvre de politiques de sécurité qui ne doivent pas aboutir à l’exclusion et la répression des groupes de population les plus vulnérables.
– les membres : collectivités locales, régionales et nationales, ONGs impliquées dans la prévention de la criminalité et universités.

Cet organisme est une ONG financée par de l’argent public provenant de fonds européens. Rien n’apparaît à ce sujet sur leur site.

L’Efus a publié sur son site un article intitulé Le groupe de travail “La ville, la nuit” visite le dispositif “vie nocturne” de la ville de Paris. Notre analyse de ce document.


§1 : « le groupe de travail de l’Efus « La ville, la nuit »… a rencontré des acteurs institutionnels et associatifs » mais il n’a pas rencontré les associations de riverains, ce qui est un comble surtout pour une ONG qui met en avant le respect des Droits de l’Homme et la mise en œuvre de politiques de sécurité qui ne doivent pas aboutir à l’exclusion et la répression des groupes de population les plus vulnérables. Les riverains victimes des nuisances sonores nocturnes ne font-elles pas partie des populations vulnérables? Le droit au sommeil n’est-il pas un droit et un besoin fondamental pour l’être humain?

§2 : « La délégation de l’Efus a rencontré… les acteurs de la vie nocturne à Paris, dans le cadre de leur réflexion pour la mise en place et l’accompagnement d’un plan d’action global sur les enjeux liés à la nuit. » De quels enjeux s’agit-il? Ceux de la Santé Publique et de l’intérêt général ? Nous en doutons fortement.

§6 : « La délégation a ensuite rencontré les responsables de la politique de la nuit à la mairie de Paris… Il existe désormais à la mairie de Paris un Conseil de la Nuit qui coordonne toutes les mesures de prévention, médiation et réduction des risques telles que Fêtez Clairs, les chill out urbains, mais aussi Les Pierrots de la Nuit qui sensibilisent les clients des restaurants et boîtes aux nuisances sonores dans la rue. » Une fois encore, aucune mention des associations de riverains et de leurs préconisations au sein du Conseil de la Nuit.

§7 : sous le titre « Dialoguer avec les riverains » nous trouvons cette phrase : « La police a notamment insisté sur l’importance du dialogue entre riverains. » mais pour l’Efus ceci n’est qu’un titre puisqu’à aucun moment nous avons été conctactés par l’Efus. L’Efus prône le dialogue mais fait tout pour qu’il ne s’installe pas.

§10 : « Tous les participants ont noté l’importance d’une vie nocturne de qualité et le rôle essentiel des établissements en tant que régulateurs dans un quartier. » Selon l’Efus les bars sont présentés comme la solution aux problèmes de la vie nocturne alors qu’ils sont la source de nombreuses nuisances nocturnes. Si les riverains avaient été représentés il n’y aurait pas eu cette belle unanimité.

Comment un tel organisme, vivant de fonds publics, peut-il prétendre parler de sécurité urbaine sans même consulter les habitants des villes concernés?